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Frachet
1 janvier 2020

La Maison de Victor Hugo à Paris

L'exposition intitulée "Dans l'Intimité du génie"

          
                                                  
L'art d'être grand-père, avec Jeanne & Georges

La Maison de Victor Hugo est située dans un appartement de la Place des Vosges, dans un immeuble qui est l’ancien hôtel de Rohan-Guéménée. Victor Hugo y a vécu de nombreuses années, un peu plus de 15 ans entre 1832 et 1848. Sa visite permet une belle immersion dans le quotidien de cet immense écrivain et l’occasion de découvrir l’intérieur d’un appartement bourgeois de cette époque. 

        

Cette exposition est le point d’orgue de la réouverture de la Maison de l’écrivain à l'été 2020 pour admirer l’ensemble après les grands travaux qui ont permis de lui redonner tout son lustre.

Il y écrivit plusieurs œuvres importantes dont Lucrèce Borgia, Ruy Blas, Marie Tudor, ainsi qu’une grande partie des Misérables. La table de travail surélevée sur laquelle il écrivait (toujours debout comme à Guernesay) est l’un des objets les plus emblématiques de l’appartement qui se présente  en forme de « L » et composé de sept pièces en enfilade.

   
La table aux quatre encriers [1]                                    Le salon chinois

Après son départ en 1848, l'appartement a connu plusieurs transformations qui rendent difficiles d'en reconstituer le cadre d'origine, comme la disparition des couloirs et du balcon donnant sur la place. De même, la dispersion des biens de la famille Hugo en 1852 ne permet pas d'en reconstituer fidèlement le mobilier.
Paul Meurice, ami et exécuteur testamentaire de Victor Hugo, va créer avec la ville de Paris  le musée et ses collections qui ouvrira ses portes en 1903 à l'occasion du centenaire de la naissance de Victor Hugo. La collection se compose de dessins de l'écrivain, de photographies, de manuscrits, d'éditions...

Le musée possède actuellement quelque six cents dessins de l'écrivain comme des paysages, des dessins satiriques, des caricatures, et la bibliothèque ne compte pas moins de onze mille ouvrages sur la vie et l'œuvre de Victor Hugo.

         Le salon

L'antichambre présente sa jeunesse, les premières années de son mariage avec Adèle Foucher et le salon rouge évoque son séjour place Royale (anciennement place des Vosges) à travers des tableaux et documents divers et permet d'admirer son buste dû à David d'Angers.

Le salon chinois et les deux pièces suivantes sont centrés sur l'exil de 1852 à 1870 avec présentation de son séjour à Hauteville House sur l'île de Guernesey et des photographies de la famille prises par son fils Charles Hugo et l'ami Auguste Vacquerie pendant son exil à Jersey entre 1852 et 1855.

  
                        La salle-à-manger

Le salon chinois  a été l'occasion pour Victor Hugo d'exercer ses talents de décorateur. Il est entièrement décorée de "chinoiseries" illustrant les thèmes de sa maîtresse Juliette Drouet, qui l'avait rejoint dans son exil à Guernesey, et qui habitait auparavant rue Sainte-Anastase dans ce quartier du Marais, tout près de l’actuel Musée Picasso.

          
Le cabinet de travail                               L'antichambre

L'avant-dernière salle est consacrée au retour de la famille à Paris en 1870, après la chute de Second empire et ses dernières années dans l'appartement de l'avenue d'Eylau à partir de 1878, à travers le mobilier d'origine.
La dernière salle reconstitue la chambre mortuaire de l'avenue d'Eylau, à sa mort en 1885.
La chambre à coucher était tendue d’une soie de couleur rouge. Pièce essentielle, le lit de style Louis XIII à colonnes torses, venait presque jusqu’à la cheminée.

 
Son buste par Rodin                              Le salon rouge

L’ensemble assez chargé comprenait aussi une petite cheminée de marbre blanc avec un dessus de soie à festons, une pendule, deux chandeliers et un grand meuble à deux corps, où Victor Hugo  enfermait ses manuscrits. Vers la fenêtre se trouvait le haut bureau à écrire debout, avec les feuilles de Whatman, un plat encrier de Rouen à petit goulot avec une plume d’oie et  une soucoupe pour sécher l’encre encore fraîche.

 

Victor Hugo recevait chez lui les grands écrivains de son temps. On pouvait ainsi y croiser Honoré de Balzac, Lamartine, Alexandre Dumas, Sainte-Beuve, Prosper Mérimée, Alfred de Vigny ou encore Théophile Gautier qui venaient volontiers au 6 de la place des Vosges.
Outre son œuvre, il eut un rôle social considérable, surtout comme défenseur de la liberté de la presse, partisan de l’abolition de la peine de mort, militant pour les droits des femmes...

          
Buste de Victor Hugo           Salon de l'avenue d'Eylau

En complément : autres demeures parisiennes

Parmi les résidences parisiennes de Victor Hugo, de celles qui subsistent, on peut citer :
- le 37 rue de la Tour-d'Auvergne (aujourd'hui au 41). De fin 1848 au coup d'État qui précipita son exil, Victor Hugo logea au premier étage de ce bel hôtel à la rotonde donnant sur un jardin, au bas des pentes de Montmartre. Juliette logeait non loin, rue Rodier
- Quand il rentra d'exil dix-neuf ans plus tard, son ami Paul Maurice l'hébergea au rez-de-chaussée d'un hôtel particulier au 5, avenue Frochot.

    
    Son écritoire

Notes et références
[1]
Victor Hugo a composé en 1860 La table aux quatre encriers pour une vente de charité organisée par sa femme pour des enfants pauvres de Guernesey. Elle demande à son mari, George Sand, Alexandre Dumas et Alphonse de Lamartine de lui faire don de leur encrier. Lamartine envoie une petite boîte de verre pour le séchage de l’encre et George Sand ajoute un briquet. Chacun accompagne son envoi d’un autographe. Mais l'ensemble ne trouva pas d'acquéreur et c'est Victor Hugo qui l’acheta.

Mes fiches sur Victor Hugo
* Victor Hugo à Jersey et Guernesey --
* Max gallo Biographie de Victor Hugo --

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