7 février 2023
Eddy Mitchell Des Lilas à Belleville
Référence : Eddy Mitchell (auteur), Ralph Meyer (illustrateur), Des lilas à Belleville, éditions Dargaud Benelux, 72 pages, novembre 2022
Voilà l'ami Eddy ramené à son premier vice : la bande dessinée, où il aurait peut-être pu faire carrière. On ne le saura bien sûr jamais mais la chanson y aurait beaucoup perdu... si, si, je vous assure ! Pour cette bande dessinée, où plutôt un récit autobiographique illustré par les dessins de Ralph Meyer, qui devait le démanger depuis longtemps, il a repris un scénario issu de P'tit Claude", son "roman" autobiographique paru en 1994.
Eddy devant le Folies Belleville Eddy place des fêtes
Eddy n’a pas fait appel au dessinateur d’Undertaker par hasard: « J’avais envie de travailler avec Ralph. Je lui ai fait lire ce roman autobiographique, écrit il y a une vingtaine d'années... Il a aimé. On est du même coin à Paris, la Porte des Lilas, ça aide ! »
Eddy n’a pas fait appel au dessinateur d’Undertaker par hasard: « J’avais envie de travailler avec Ralph. Je lui ai fait lire ce roman autobiographique, écrit il y a une vingtaine d'années... Il a aimé. On est du même coin à Paris, la Porte des Lilas, ça aide ! »
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Le quartier de Belleville
Dans les années 50 à Paris, un certain Claude Moine, dit P'tit Claude (plus tard Eddy Mitchell ou Mr Eddy ou Schmoll, vous suivez !) est âgé de 14 ans. Ado encore entre deux âges, plus un enfant mais pas encore adulte. C'est son père qui lui fait découvrir le cinéma : « C'était la glandouille rêvée, se souvient-il. Il y avait un cinéma à presque chaque station de métro. Ce qui fait qu'on allait parfois au cinéma trois fois par jour. »
Illustrations de Ralph Meyer
Dans cet album, il nous présente son frère Pierre et sa sa sœur Gisèle, des ados qui finalement vivent leur vie de leur côté ainsi que Robert, ce père féru de cinéma qui l'emmène volontiers avec lui dans les salles obscures du quartier, assez disponible puisqu'il travaillait de nuit à la RATP.
Le quartier de Belleville dans les années cinquante
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Un mercredi de septembre, le gamin s'ennuie, glande ici ou là dans le quartier de Belleville, vers la place des fêtes. Il se balade du côté des « fortifs », espèce de zone de non droit. Il glande et il rêve, devant les cinémas, devant les kiosques à journaux, s'attarde devant tous les couvertures de ces illustrés qu'il adore.
Le bd Sérurier près de chez lui L'immeuble de sa jeunesse
Ses rêves puériles s'arrêtent le jour où un certain Pépé propose à P'tit Claude et son copain Marcel, de les brancher sur un coup, de « croquer » comme ils disent en argot. Bien entendu, c'est simple, sans risque, sur son prochain coup... et ça peut rapporter gros. Nouveau rêve, avec cet argent, il pourra se payer un électrophone, un costard.. et même une moto pour mieux séduire les filles. Comme par exemple la superbe fille de la concierge qu'il voit partir sur la belle moto d'un type... bien plus désirable que sa voisine Denise.
Eddy devant le métro Belleville Le métro Porte des lilas
Les deux naïfs rêvent encore plus mais ont de plus en plus la trouille au fur et à mesure que l'échéance arrive. Et évidemment, au jour fatidique, au moment où il va falloir agir, ils se heurtent à un mastodonte qu'ils n'auraient aucune chance d'atteindre, même à deux. Ils fuient piteusement [1], rossés par Pépé qui voit lui aussi disparaître ses espoirs dans ce fiasco.
Il ne leur reste plus qu'à redescendre sur terre et à rentrer chez eux.
Illustrations de Ralph Meyer
Notes et références
[1] « Je n'ai pas été au bout, parce que ce n'est pas dans ma nature. Je ne me vois pas en train de tabasser un mec », interview à BFMTV.
Voir aussi 
* Un petit miracle -- Eddy & Belleville -- Les débuts --
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