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Frachet
25 mai 2023

Plombières, le Doubs et les Vosges

       
Pontarlier : La Porte Saint-Pierre

Première étape dans la ville de Pontarlier pour une courte pose vers le centre ville. La Porte Saint-Pierre est une porte-ville de type arc de triomphe de style classique datant du XVIIIème siècle.
Après l’incendie de 1771, une porte "décorative" est reconstruite sur le modèle de la porte Saint-Martin à Paris pour commémorer la reconstruction de la ville ainsi que le traité de Nimègue de 1678 qui marquait la conquête de la Franche-Comté par Louis XIV.
Puis à la fin du  XIXème siècle, on ajouta le campanile, l’horloge et la cloche ainsi que les deux fontaines latérales avec l’inscription Liberté et égalité.

Plombières-les-Bains, très ancienne ville thermale.

Plombières-les-Bains surnommée la « ville aux mille balcons », fut une station thermale huppée, surtout à l'époque de Louis-Philippe et de Napoléon III.

       
La ville aux "mille balcons"

Ce sont les romains qui fondèrent la cité à l'époque de la conquête de la Gaule, réalisant d'énormes travaux pour capter des sources chaudes dont la température peut s'élever jusqu'à 85°. Détruite en grande partie pendant le déclin de l'Empire romain, elle va renaître progressivement pour devenir un lieu de villégiature reconnu où d'illustres curistes vont venir "prendre les eaux", comme les ducs de Lorraine et leurs cousins les ducs de Guise mais aussi Montaigne, Mesdames Adélaïde et Victoire, filles du roi Louis XV ou des écrivains comme Voltaire et Beaumarchais, propriétaire un temps de la papeterie.

        Le pavillon des Princes

On peut également citer parmi les personnalités qui y séjournèrent Joséphine de Beauharnais, victime d'une chute d'un balcon qui s'effondra, chute heureusement sans gravité, ou des artistes comme Hector Berlioz, Alphonse de Lamartine, Alfred de Musset, Théophile Gautier ou Goya.

             
Monument et effigie de Louis Français

L'empereur Napoléon III y vint à de nombreuses reprises, séjournant dans le Pavillon des Princes qu'on aperçoit avenue du peintre Français derrière la statue de l'artiste,  où se déroula ce qu'on appela "l'entrevue de Plombières" entre l'empereur et Cavour, le premier ministre du royaume de Piémont. Ce traité sera l'élément moteur de la réunification italienne après les batailles féroces de Magenta et de Solférino et scellera le rattachement de la Savoie et du comté de Nice à la France.

Le patrimoine thermal

Les Bains de Plombières se situent de part et d'autre des rues Liétard et Stanislas avec comme point central la place du Bain Romain. On y trouve, outre le Pavillon des Princes déjà présenté, sept bâtiments principaux dédiés au thermalisme auxquels on peut ajouter le lavoir couvert du XIXème siècle et la maison des Arcades avec sa Source du Crucifix.

         
La maison des Arcades                                            Le lavoir couvert

1- Le Bain national (monument historique)
Datant de la fin du 1er empire, il a été reconstruit dans les années 1930 dans le style art déco, sauf la façade. Son intérêt tient à sa buvette lumineuse et son muret couvert de mosaïques.

        
Le bain national : la façade principale et la buvette

2- Le Bain tempéré (monument historique)
Construit en 1772 et restructuré en 1932 avec un escalier pour aller à l'étage puis plus tard une verrière placée tout en haut, il est axé sur une grande piscine thermale. L'intérêt de l'intérieur concerne surtout la grande salle voûtée du rez-de-chaussée et une mosaïque datant de 1933.
     
Le bain tempéré                                         Détail de la frise

3- Le Bain des Capucins -- (monument historique)
Situé en face du bain national, il a été restructuré en 1932 et réuni au Bain Tempéré. C'est un volume unique qui a conservé sa structure du XVIIIème siècle.

Une reproduction de la sculpture Castalie ou Source de la poésie que réalisa Eugène Guillaume en 1883 orne la façade du bâtiment.

      
Immeuble rue Stanislas [1]                    Le bain des capucins

4- Le Bain romain -- Monument historique (en partie)
Edifié à l'époque romaine, il a été reconstruit dans les années 1930, le vestibule conservant ses quatre gradins gallo-romains. Il est décoré de mosaïques et de peintures murales de Franck Danis.

   Le bain Romain : gradins antiques et mosaïque

5-
Le Bâtiment thermal gallo-romain ou "Piscine Jutier", situé en sous-sol rue Stanislas, il n'est ouvert que pour les journées du patrimoine.

            
Le bain Stanislas plaque commémorative, porte d'entrée [2]


6- Le Bain Stanislas -- Monument historique (en partie)
Construit vers 1750 sur un plan rectangulaire, a été transformé à plusieurs reprises. On peut y voir un remarquable escalier de pierre  à rampe en fer forgé, des réservoirs doublés de plomb dans les combles et deux belles étuves.

   Le bain Montaigne

7- Le Bain Montaigne -- Monument historique (en partie)
Dès 1821, il sert d'annexe thermale au Bain Stanislas. Il fut reconstruit en 1843 en forme rectangulaire et pierre de grès d'après un projet de l'architecte Nicolas Grillot.


La place du bain romain, rue Stanislas

La place du bain romain possède un monument remarquable, la Maison des Arcades, construite en 1761 qui abrita un temps la mairie. Elle possède une grille de balcon et une rampe d’escalier en fer forgé ainsi qu'un écusson aux armes pleines de Stanislas sur sa façade.

De l'église Saint-Amé à la mairie

Construite dans les années 1860, elle est de style néo-gothique flamboyant, sur des plans de Viollet-le-Duc  et sa toiture a été entièrement restaurée en 2017. (monument historique)

L'Hôtel de ville
était à l'origine situé dans la maison des Arcades rue Stanislas puis rue Cavour, à proximité de son emplacement actuel. Dans le Grand salon sont exposés deux beaux tableaux de l'empereur Napoléon III et de sa femme l'impératrice Eugénie, ainsi qu'un portrait du roi Stanislas Leszczynski, tous trois classés au titre des objets historiques.
Dans le prolongement de ce bâtiment, on peut se balader sur la grande promenade de Mesdames le long de la route de Remiremont.

           
Abbatiale Saint-Amé                     Le maître-autel

Grand Hôtel et Thermes Napoléon (monument historique)

L'ensemble fut édifié entre 1857 et 1861 par les architectes Charles Isabelle et Nicolas Grillot, puis restauré en 1932. La façade des Thermes Napoléon, décorée de l'aigle impériale à son fronton, est encadrée par deux ailes qui constituent le Grand Hôtel de quatre-vingt chambres.

À l'intérieur, un marbre de Napoléon III du sculpteur Nicolas Jaley marque l'entrée du grand hall qui mesure 55 mètres. Deux statues en pied le décorent : Calliope muse de la Poésie épique et de l'Éloquence, et Thalie muse de la comédie. Le hall dessert galeries de bains et passages couverts.


La façade des thermes Napoléon

Le Casino et le Parc Impérial

Le casino actuel est situé depuis 2001 dans les bâtiments de l'ancienne gare qui drainait les touristes et un wagon a été reconverti en service de restauration.

 Le Parc impérial a été aménagé en 1856 au sud de la ville et est constitué de quelque 80 essences d’arbres. On peut aussi s'y livrer à différentes activités comme le tennis, la pétanque, le mini golf ou la pêche dans un étang.

            
Le Casino ex gare                                                    Le Grand Hôtel


On y trouve aussi depuis 2012 un Parc Miniature avec un ensemble de 28 maquettes reproduisant les monuments les plus emblématiques d'Alsace-Lorraine et de Franche-Comté. Depuis le Parc Impérial, on peut se balader par les sentiers forestiers jusqu'à la fontaine Stanislas, du nom de Stanislas Leszczynski (1677-1766), roi de Pologne et duc de Lorraine, qui prisait beaucoup le lieu. Il inspira également Hector Berlioz pour la composition des Troyens.

           
L'espace Berlioz                                  La retonde de l'office du tourisme

Espace Berlioz

Le bâtiment a été construit en 1877 pour accueillir le Casino. Modifié à plusieurs reprises, il a été transformé en Espace Berlioz pour des manifestations culturelles et commerciales (cinéma, théâtre, conférences, expositions, marchés de Noël, banquets, réunions...). L'office de tourisme doit être installé dans la rotonde au nord-est du bâtiment.

    Chapelle Saint-Joseph

Chapelle Saint Joseph

Elle surplombe la ville, côté coteau de la vierge. Construite en 1858 en style néo-gothique, elle contient de nombreux ex-voto, une statue de Saint-Joseph dominant l'autel de marbre blanc et une statue de Sainte-Barbe. Au XIXème siècle, une statue de Notre-Dame-de-Plombières fut édifiée près de la chapelle.


Vue d'ensemble sur les thermes Napoléon

Notes et références

[1] Ici, séjournèrent plusieurs membres de la famille Bonaparte :  l’impératrice Joséphine, sa belle-mère Laetitia Bonaparte et l’une de ses filles Pauline Berghèse, Louis frère de Napoléon 1er et sa femme Hortense de Beauharnais.

[2] Ici, séjournèrent le cardinal de Rohan, le maréchal de belle-Isle, Adélaïde et Victoire, filles de Louis XV, Christine de Saxe, la princesse de Lamballe, l'ingénieur Fulton, le maréchal Ney et l'empereur Napoléon III en 1846.

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