Auguste Renoir Sa vie et son œuvre
Autoportrait de 1875 et photos d’Auguste Renoir
« Lorsque nous regardons les tableaux de Renoir, il est facile d'oublier que c’était pour lui un problème à cause de son arthrite. La peinture tenait de la nécessité physique et parfois un remède, comme si vous souhaitiez créer des choses sur la toile qui devaient se perdre dans la vie réelle en raison de votre handicap » rapportait le British Medical Journal.
Ses enfants : Pierre 1890, Jean 1901, Claude (dit Coco) 1910
Ce qui est peu connu, c'est que le grand peintre impressionniste Pierre-Auguste Renoir (1841-1919), avait une arthrite sévère et douloureuse dans les 25 dernières années de sa vie.
Baigneuse aux cheveux roux 1906 Le moulin de la galette 1876
C'est l’un des petits-fils du peintre, Paul Renoir, qui a dévoilé lors du 13e Congrès européen de rhumatologie (Amsterdam, 1995), la maladie jusque-là inconnue de son grand-père.
On croit que son arthrite a commencé quand il était âgé de 50 ans, et est devenue plus agressive dans la décennie suivante et pendant les dernières années de sa vie, ce qui l’a laissé presque invalide.
La balançoire 1876 Première sortie 1877 Petit déjeuner des rameurs 1881-82
Dans le jardin 1885 Parapluies 1886 Les grandes baigneuses 1884-87
Baigneuse assisse 1914 Sa femme Aline Charigot 1885 Aline et Pierre 1887
Chevalets avec poulies et pinceaux attachés à ses mains déformées ont été certains des outils qu’a utilisés Renoir pour pouvoir continuer la peinture.
Autoportrait 1899 Julie Manet 1894 Gabrielle et Jean 1896
L’arthrite grave lui a causé des douleurs terribles. Souffrant d'une sueur de syndrome constitutionnel qui l'a amené à une cachexie extrême.
À gauche, Renoir en 1915. L'image montre la cachexie polyarthrite rhumatoïde. Sur la droite, on voit la maigreur de son visage par le biais de son autoportrait peint en 1910.
L’enfant au chat 1868 La promenade 1870 Lectrices 1874 La loge 1874
La thérapie qu’il avait reçue était basée sur l'exercice physique, les purges et l'antipyrine (analgésique), un dérivé de l’hydantoïdes. Cependant, il en faisait un usage apparemment limité parce qu'il craignait qu'elle porte atteinte à sa créativité artistique.
Il a donc passé de longues périodes avec sa famille dans quelques stations du sud (Vichy, Bourbonne-les-Bains et Aix-les-Bains) pour bénéficier de la chaleur.
La villa Les Collettes 1912 Fin de la fête 1879 Sur la terrasse 1881
Renoir croyait que les visites étaient vraiment bénéfiques pour lui. Pour cette raison, quand déjà il ne pouvait pas bouger, il est devenu sédentaire à Les Collettes, Cagnes-sur-Mer, près de Nice, où il a passé le temps à l'extérieur, parmi les oliviers.
Sur la plage d’Yport 1883 Enfant au fouet 1885 Fillette au chat 1887 Fillette aux pointes 1888
Mais cela ne l'empêche pas de continuer la peinture, selon son petit-fils. Plus de 400 tableaux. En 1915, le premier été de Renoir dans l’après-guerre, il a visité la tombe de sa mère à Essoyes. À 78 ans, il se rendit à Paris, où le peintre est allé voir ses tableaux préférés au Louvre. Ceux de François Boucher, Delacroix, Corot et « Les noces de Cana » de Véronèse, à côté de laquelle, conformément à sa volonté, à une place d'honneur, est accroché son petit studio avec le portrait de Madame Charpentier de 1877.
Madame Charpentier 1877 Couples dansant 1883 [1]
Ensuite, retour à Cagnes pour peindre jusqu'à ce qu’il eût terminé sa composition
« Repos après le bain ». Même quelques heures avant de mourir d'une pneumonie sévère, il peignait une nature morte : un panier avec des pommes, tenu par son fils, le cinéaste Jean Renoir. Ses derniers mots, dits avec l'esprit du peintre :
« Aujourd'hui, j'ai appris quelque chose ! ».
Après le bain 1888 Lavandières 1888 Filles au piano 1892 Dans le pré 1892
Les dernières œuvres
Ses portraits reprennent sa technique mais ils sont plus « baroques », aussi bien dans la plastique plantureuse que dans l’abondance des couleurs, comme un dernier feu d’artifice à une vie qui s’écoulait dans la douleur d’une fin difficile.
Blonde à la rose 1915 Femme à la chaussure 1918
Les grandes baigneuses 1918-19 Le concert 1919
Pierre-Auguste Renoir est décédé le 3 décembre 1919 d’une sérieuse pneumonie. Il a été enterré trois jours plus tard à Essoyes avec son épouse Aline Charigot.
Auguste Renoir 1841-1919 Son tombeau à Essoyes
Notes et références
[1] Tableaux intitulés "Danse à la ville" et "Danse à la campagne" -
Voir mes fiches :
* Renoir Au Grand Palais --
* Renoir A Essoyes --
* Expo Montélimar, De Renoir à Picasso --
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