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Frachet
30 décembre 2012

Régis Jauffret Claustria

Claustria est un roman de Régis Jauffret publié en janvier 2012 aux éditions Le Seuil à partir d'une histoire authentique.

        
                                                Régis Jauffret en 2010

 
Le titre Claustria que Régis Jauffret a donné à son roman et une contraction de claustration et Austria pour Autriche, puisque les faits dont il s’est inspiré, se sont déroulés dans ce pays. C'est un fait divers particulièrement choquant et sordide qui s’est déroulé dans le village d'Amstetten en Basse-Autriche, le 26 avril 2008 du monde. Pendant quelque vingt-quatre ans, le dénommé Josef Fritzl a séquestré sa fille dans la cave de sa maison, l'a régulièrement violée au point de lui faire sept enfants.
 
Voilà pour la trame de ce roman qui se penche aussi sur les aspects plus intimes, existentiels de ce drame familial devenu un drame de société où l'auteur nous emmène dans le quotidien insoutenable de ces vies brisées et des relations entre les protagonistes de ce huis-clos familial.

         
Frizl et sa fille

Son roman, s’il a donné lieu en France à des commentaires sur les aspects sociologiques de ce fait divers, a par contre suscité en Autriche des réactions négatives, surtout à cause de la mauvaise image que donnait le roman de ce pays.

Régis Jauffret s’est beaucoup intéressé à l’actualité et sa position d’écrivain-enquêteur lui a valu quelques déboires.
En 2010, il publie un roman Sévère, basé sur l’histoire de  la mort du riche banquier Edouard Stern, tué de quatre balles de revolver par sa maîtresse au cours d'une séquence sado-maso. Il aura quelques mailles à partir avec la famille mécontente de se voir propulsée dans les lumières de l’actualité et de la façon dont l’écrivain s’est servi de cette affaire.

          

De même, deux ans après Claustria, dans un nouveau roman intitulé La Ballade de Rikers Island, il enquête sur l'affaire Dominique Strauss-Kahn allant à New York et en Afrique,  reprenant les dossiers et les éléments de cette affaire, analysant les témoignages de la plaignante Nafissatou Diallo. Là encore, lui intenta un procès qu’il gagna.

En 2016, le tribunal correctionnel de Paris condamne Régis Jauffret pour diffamation à une amende avec sursis et à 10 000 € de dommages et intérêts pour préjudice moral. Toute nouvelle édition du roman devra supprimer les passages jugés diffamatoires. L'appel confirmera le jugement de première instance provoquant cette réaction de l'écrivain : « Quand je lis ce verdict j'ai honte, mais la honte n'est pas pour moi. »

Voir aussi mes fiches
* Régis Jauffret, Microfictions 2018 -- Claustria  et Papa --
* Claire Castillon Les Merveilles, Les couplets -- Ma Grande --

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