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Frachet
28 novembre 2019

La collection Félix Fénéon

           
Paul Signac Portrait de Félix Fénéon, 1890
Berthe Morisot : Eugène Manet à l’île de Wight, 1875

« L’œil doit être à la fois agile, précis et synthétiseur et la main hardie. »
Félix Fénéon

Le Musée de l'Orangerie consacre une exposition au collectionneur Félix Fénéon (1861-1944), intitulée Les temps nouveaux, de Seurat à Matisse, du 16 octobre 2019 au 27 janvier 2020. Une rétrospective qui fait échos à celle présentée au Musée du Quai Branly sur les Arts lointains en 2019.

       

Une exposition autour d’œuvres allant de Seurat à Matisse, plus précisément, pour une grande rétrospective consacrée à celui qui fut un journaliste et collectionneur d'art qui, un anarchiste aussi, qui réussit à réunir l’une des plus belles collections de cette périodes situées à la charnière des XIXe et XXe siècles.

    
Pierre Bonnard Bouquet de fleurs sauvages, 1925 et Bord de mer, sous les pins, 1921

Un parcours d'exposition divisé en quatre parties et trois focus montrant « les principaux engagements de Fénéon dans le domaine des arts et de la littérature. » Une exposition qui aborde aussi son engagement anarchiste qui l’a encouragé d’autres peintres qui partageaient ses idées, comme Seurat, Signac, Maximilien Luce ou Van Rysselberghe.

    
Georges Seurat : Jeune femme se poudrant 1889 et
Un dimanche après-midi à l’île de la Grande Jatte, 1886

Maximilien Luce, L’homme à sa toilette, 1887, Huile sur toile, Genève
L’exposition nous fait découvrir l’immense talent de Luce dominé par une grande authenticité et beaucoup de luminosité.

         
Luce, L'homme à sa toilette 1887    
Théo van Ruysselberghe, La lecture de Verhaeren, 1903
Modigliani, Paul Guillaume, 1915 

Il fut un homme « fascinant par la force de ses convictions » qui a joué un rôle dans la construction « d'un nouvel ordre esthétique dominé par la sensualité de la couleur et la rigueur des formes. » L’exposition est centrée sur une sélection d'œuvres de Georges Seurat, Paul Signac, Cross et Maximilien Luce que Félix Fénéon a commentées ou collectionnées.

        
Voir [1]                                               Henri-Edmond Cross, La plage de la Vignasse 1891

Comme le note Paul Signac dans son Journal du 15 septembre 1894 : « Je peins ainsi parce que c’est la technique qui me semble la plus apte à donner le résultat plus harmonieux, le plus lumineux et le plus coloré. »

Elle représente ainsi une belle occasion de découvrir les facettes de cet homme qui a marqué le monde artistique de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.

   
    
Paul Signac : Femme à sa toilette, 1893 – Dimanche 1910
Au temps d’harmonie 1896 – Capo di Noli, 1898 –

C’était un être singulier, qu'on présente souvent comme un dandy à l’aspect un peu froid mais au grand cœur, au physique de quaker et à l’humour pince-sans-rire, qui sut concilier sa carrière de fonctionnaire, son engagement artistique et ses convictions anarchistes.

                   
Luce, Fénéon au grand manteau 1902    Van Gogh Le ravin des Peiroulets 1889

Chroniqueur, rédacteur à la Revue Blanche, critique d’art, éditeur - il publia Les Illuminations de Rimbaud -, galeriste, Fénéon fut un grand collectionneur réunissant sculptures africaines et océaniennes, ardent défenseur du néo impressionnisme, du fauvisme, et du futurisme. On peut ainsi y admirer des toiles de ses amis Seurat et Signac, Degas, Bonnard, Modigliani, Matisse, Derain, Severini, Balla

      
Portraits de Félix Fénéon par Maximilien Luce, par Edouard Vuillard '1901) et par Charles Camoin

 L’exposition se termine avec les Futuristes italiens quand Félix Fénéon était directeur de la Galerie Bernheim-Jeune. Le monde urbain y domine, contrastant avec la sérénité des paysages pointillistes, tout en montrant bien la curiosité de Fénéon pour toutes les formes d'art moderne et leur évolution.

            
1/  Henri Matisse (1869-1954), Intérieur à la fillette (La Lecture), 1905-1906. Huile sur toile, 72,7 x 59,7 cm. New York, The Museum of Modern Art, don des David Rockefeller, 1991.
2/  Pierre Bonnard La Revue Blanche, 1891. Lithographie en quatre couleurs, 80 x 60 cm. BNF Paris.
3/  Georges Seurat, Poseuse de face, Huile sur bois, 1887, Musée d’Orsay

On y perçoit, à travers les couleurs pastel qui caressent l'oeil, une douceur contemplative. Cette toile fait partie d’un ensemble de trois petits nus.

   
Le futurisme italien : 
Luigi Russolo, La Rivolta, 1911 et Umberto Boccioni, Rire, 1911

Notes et références
[1]
Couverture reprise du tableau de Félix Vallotton intitulé "Félix Fénéon dans le bureau de la Revue Blanche", 1896

Voir aussi
*
Catalogue de l’exposition, 288 pages, 250 illustrations, éditions Flammarion/Musée de l’orangerie
* Félix Fénéon, "De Seurat à Matisse", éditions Beaux-arts, 68 pages
* Félix Fénéon, " Les impressionnistes en 1866", éditions Hachette/BNF, 2013 --
* En complément : D'autres images --

     
Edgar Degas La classe de danse 1873            Matisse Odalisque 1926

Voir aussi
* La collection Bührle -- La collection du musée du quai Branly --
* La collection Chtchoukine --
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