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Frachet
21 avril 2013

Fleur de tonnerre, Jean Teulé

Rappel biographique

    Jean Teulé

Jean Teulé a été tour à tour auteur de bande dessinée, puis travailla pour la cinéma et la télévision avant de devenir écrivain. Il est en particulier l'auteur de Je, François Villon, prix du récit biographique, Le Magasin des suicides adapté au cinéma par Patrice Leconte, Darling adapté lui-aussi par Christine Carrière, avec Marina Foïs et Guillaume Canet dans les rôles principaux. Mais c'est surtout Le Montespan, prix de la Maison de la presse et grand prix Palatine du roman historique, qui l'a fait connaître du grand public, suivi de Charly 9, biographie revue et corrigée par l'auteur, du roi de France Charles IX.

         
Couverture de quelques oeuvres de Jean Teulé

Fleur de tonnerre

Jean Teulé retrace dans ce livre le parcours d'Hélène Jégado, dit Fleur de tonnerre, l'une des grandes meurtrières de notre histoire, tueuse en série du milieu du XIXème siècle, qui empoisonna et décima des familles entières en Bretagne. «Vous avez trouvé là un sujet formidable, sur fond de légendes bretonnes et de culture éradiquée par la République », remarque la journaliste Natacha Polony dans une interview. Quant à l'écriture de Jean Teulé, si Aymeric Caron est sensible à son style, « l'écriture, je la trouve formidable, c'est un mélange de classicisme, de punk et de rock, » Natacha Polony trouve plutôt qu'il « manque de musicalité ».

           

Époque révolue puisqu'à l'époque, les paysans de Basse-Bretagne refusaient les autopsies, ce qui arrangeait bien l'empoisonneuse qui commit l'erreur d'aller sévir à Rennes, ce qui lui fut fatal. Jean Teulé remarque aussi qu'il a été obligé d'élaguer le bilan meurtrier de la cuisinière tant il était impressionnant. Dans ses recherches, il a découvert l'existence de chapelles baptisées Notre Dame de la haine ou un saint renommé Saint-Yves de Vérité, saint peu recommandable dont on devait flageller la statue pour exaucer ses vœux.

Après avoir empoisonné sa mère qui lui avait donné ce surnom de « Fleur de tonnerre », elle parcourut la Bretagne, trucidant sans hésiter ses maîtres qui pensaient avoir découvert une vraie perle, une cuisinière hors pair. Tout le monde y passait, les hommes, les femmes, les enfants, les vieillards et jusqu'aux nourrissons sans parti pris, elle sévissait aussi bien dans les maisons bourgeoises que dans les couvents et les bordels.

         

Et si compatissante en plus aux chevets des mourants, qu'on la louait sans pouvoir soupçonner un instant ses desseins et sa véritable nature. Mais tout a une fin et à négliger d'effacer les indices, elle finit pas se faire coincer par un ancien juge méfiant et versé dans les affaires criminelles. Pas de chance pour cette Hélène Jégado qui fut avant la lettre une fameuse « serial killer ».

   <<< Christian Broussas - Jean Teulé - 22 avril 2013 <<< •© cjb © • >>>

Commentaires
L
J'ai bien aimé son François Villon. Son style correspond à la vie de son personnage. Son Montespan et son Charly montrent qu'il a travaillé l'Histoire. Mais son style "débraillé" me gène. Quant à Fleur de Tonnerre, il avait là un sujet en or. Mais un sujet d'historien qu'il n'est pas. Il n'y dépasse guère le récit un peu plat d'une bécassine qui aurait entendu des voix. Dommage.
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Frachet
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