Le Rêve Botticelli

9 janvier 2013

Le Rêve Botticelli

Le Rêve Botticelli et l'Italie de la Renaissance  << • © cjb © • >>

Le Rêve Botticelli est un roman historique de l'écrivaine Sophie Chauveau, deuxième volume de sa trilogie consacrée à la vie de Florence pendant la Renaissance italienne.

Sophie Chauveau

1- Introduction

Sous le règne de Laurent le Magnifique, Florence la capitale toscane connaît un extraordinaire renouveau qui ne survivra guère à la mort du Magnifique. Sophie Chauveau nous entraîne dans la vie de Florence à travers celle des peintres qui ont marqué son apogée.

Le plus doué des élèves de Fra Filippo Lippi, un certain Sandro Filipepi qu'on surnomme depuis son enfance 'botticelli' à cause du surnom donné à sa famille (petit tonneau) va propulser Florence au sommet de l'art pictural de la Renaissance. Avec son équipe de florentins, il sera maître d'œuvre de la chapelle Sixtine et un créateur de génie avec en particulier sa toile 'Le Printemps'. Il poursuivra son œuvre même pendant l'époque terrible où sévit Savonarole et ses acolytes.

Il regrette le départ de Léonard de Vinci, son exil volontaire à Milan, même si leur relation est conflictuelle, faite de rivalité et d'amitié. Adulé de son vivant et vite oublié par sa petite patrie, puis oublié de tous, il reste le symbole de l'apogée de la Renaissance florentine.

2- Contenu et résumé

Ce livre est aussi l'histoire d'une amitié, même si elle est difficile entres deux épisodes de la vie de deux rivaux illustres : Sandro Botticelli et Léonard de Vinci. Nul n'est prophète en son pays et ce dernier va quitter Florence pour le Milan de Ludovic le More. Après La Conjuration des Pazzi, la paix avec le pape Sixte II passe par un "prêt" des grands artistes florentins au Vatican : Botticelli bien sûr mais aussi Ghirlandaio, ou Le Perugin. Ils vont en particulier décorer la 'capella magna', celle qu'on appellera bientôt la Chapelle Sixtine.

A Sandro Botticelli sont dévolus deux épisodes de la vie de Moïse et une tentation de Christ. (page 166) Sa réalisation est un travail d'esclave tant les délais sont réduits. Pour se défouler, ses amis peintre enduisent Botticelli de colle et de plumes et le transportent dans les rues de Florence au bruit des crécelles. (page 172) Pour ses empâtements d'or qui lui plaisent beaucoup, c'est Cosimo Rosselli que le pape désigne comme meilleur peintre de la Sixtine. Travaillant d'arrache-pied, ils parviennent finalement à tenir le délai d'octobre 1478.

De retour à Florence, ils obtiennent une grosse commande : la salle des Lys du Vieux Palais mais les conditions sont telles que seul Ghirlandaio voudra finir ce travail. Quand Diamante mourra peu après, Léonard de Vinci enverra de Milan une lettre de condoléances qui resserre ses liens avec Botticelli. Arrive alors une nouvelle commande importante : les Médicis vont reconstituer 'l'équipe de Rome' pour décorer leur maison de Volterra.

Son dernier tableau Pallas, montrant les relations tumultueuses entre la Déesse et le Centaure, es tun succès considérable et il s'affirme coloriste novateur avec son "rouge cerise" et son "vert olive"... et surtout ce bleu qu'il appelle "l'aube d'été". C'est un début de printemps magnifique qui donne à Botticelli l'idée de son tableau Le Printemps, qu'il doit réaliser pour le mariage de Lorenzo de Médicis, le neveu du Magnifique.